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Un miroir cassé... 

C’est la seule image que je voyais quand je me regardais.  Je suis faite de pièces, depuis que j’avais six ans, et jusqu’à ce que je sois devenue adulte, face à la vie.  

Des fragments de miroir de la guerre civile du Liban, laissent des coupures très profondes en moi, et me rendent comme un puzzle que je dois remettre en ordre, pour qu’apparaisse l’image de ce que je suis en vérité.  


Les souvenirs de mon enfance baignent dans la violence et le sang de la guerre civile. 

Quand j’avais six ans, la guerre a éclaté, et ce fut ma première rencontre avec la mort.  J’ai vu la mort dans les rues de Beyrouth.  

Ma famille – ma mère, mes deux sœurs et mon frère, ont fui le Liban en guerre pour rejoindre mon père en Arabie Saoudite où il travaillait pour gagner sa vie.  Entre les périodes de combat et d’accalmie en alternance, j’ai pu enfin nourrir mon rêve de devenir réalisatrice télévisuelle.   


Le rêve a pu trouver son chemin vers la réalité, et pour la première fois, j’ai pu voir une lumière au fond du tunnel.  J’ai rejoint l’Université Saint-Joseph à Beyrouth.  

J’ai dû croire pour un instant que mon diplôme universitaire allait d’emblée m’ouvrir les portes du travail, mais hélas, j’ai réalisé que la vie était souvent injuste et que le combat continuera.  

Je jonglais entre petits boulots dans le domaine de la télévision, jusqu’à ce que j’ai pris le choix, comme mon père, de quitter le Liban pour les Émirats arabes unis. 

Je devenais ainsi plus proche de l’Arabie Saoudite où mon père avait passé les meilleures années de sa vie. 


 J’ai changé d’employeur plusieurs fois, et j’ai fini par quitter les chaines officielles d’Abou Dhabi et de Dubaï pour rejoindre le groupe MBC à Dubaï en qualité de réalisatrice.  Toutes ces tourmentes, dans la vie et dans la carrière, me semblaient tout à fait normales, moi qui n’avais que de tristes souvenirs d’enfance.

J’ai sombré dans la dépression à cause de la solitude dans une ville énorme et rapide avec si peu d’amis autour de moi. En réalité, je ne savais pas comment interagir avec les gens, et comment demander de l’aide quand il le faut.


Mes difficultés personnelles ont culminé avec la mort de ma mère en 2006.

J’ai regardé la mort dans les yeux, et cette fois, j’ai dû l’affronter.

La mort cause plus de douleur quand on est adulte. À un certain âge, la rencontre avec la mort prend une tournure tout à fait différente. La colère et la douleur ont atteint un niveau crucial. J’ai fait l’expérience d’émotions jamais ressenties auparavant.


Mais un jour, un ami m’a rendu visite dans ma maison, et a encerclé mon monde écartelé d’énergie positive. Ce fut le jour où j’ai commencé à m’intéresser à la guérison pranique, à l’énergie Chakra, au Yoga et à la méditation.

Ma vie cheminait dans une nouvelle direction. J’ai commencé à nourrir mon intérêt dans mon entourage. J’ai commencé à faire la paix avec la vie. 

Heureuse et fascinée par la guérison à travers l’énergie, j’ai décidé de voyager au Népal avec un groupe de personnes qui faisaient le même cheminement et éprouvaient le même intérêt dans la méditation. J’ai atterri à Katmandou en avril 2015. Après deux jours seulement, la terre tremblait sous mes pieds. Le souvenir du Liban en guerre me revenait.

Mais non, cette fois ci c’était diffèrent… c’était un tremblement de terre.

J’avais peur, et j’entendais la voix lointaine de ma mère me dire : “Ma fille, n’aie pas peur. Tout ira bien”. Neuf mille personnes ont trouvé la mort ce jour-là, et vingt-deux mille autres ont été blessées.

C’était comme une alarme, comme un appel pour moi pour aimer la vie et apprécier chaque moment sans peur ni regret.


Le moment où j’ai atterri à Dubaï, saine et sauve, j’ai commencé une nouvelle quête, un voyage interne pour me redécouvrir et comprendre pourquoi j’ai été choisie pour faire l’expérience du tremblement de terre. J’ai essayé tout genre de traitement pour reprendre le contrôle de ma vie, une fois pour toute. J’ai commencé à apprendre l’hypnothérapie, ce qui m’a permis de découvrir les secteurs cachés de mon inconscient. J’ai appris à les accepter et je ne suis plus en colère. J’ai commencé à me comprendre, comprendre ma famille, et le monde qui m’entoure.


J’ai commencé à respirer, à sentir que je respire… Je vivais.

Surtout quand j’ai suivi des cours de guérison dans la thérapie familiale de Virginia Satir. 

Je suis pleine de gratitude pour chaque jour de vie. Ma vie actuelle a commencé quand j’ai fait la paix avec moi-même. J’ai commencé à rendre grâce pour la multitude de bénédictions dans ma vie.


Chers lecteurs, réveillez-vous. Il est temps que vous ouvriez les yeux sur un nouveau monde, sur VOUS.

Je vous souhaite un chemin heureux dans cette aventure merveilleuse.

Soyez heureux sur votre Chemin. 

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